Trouver la bonne recette…

Ce n’était pas un dimanche à manger le gigot flageolet chez la belle-mère. L’U.S. Vinay avait mis les petits plats dans les grands et l’ensemble des bénévoles avaient, de leur côté, mis les bouchées doubles pour recevoir nos voisins de Saint Marcellin. Quatre cents convives à table et mille-six-cents personnes autour du pré !

Tout était réuni pour aiguiser l’appétit et faire saliver les amateurs de rugby. Un derby comme on les aime, à déguster sans modération. Depuis plusieurs jours, la mayonnaise était montée doucement, jusqu’au coup d’envoi à 15h15 à Vieux Melchior.

Il ne fallait pas arriver en retard, puisqu’en deux coups de cuillère à pot, Baptiste Ferrouillat ouvrait la marque avec un premier essai en coin 5-0 (3e). Une pénalité de part et d’autre et déjà 8-3 en à peine dix minutes. Un début de partie bouillonnante où les Vinois avaient décidé de rentrer dans le lard de leurs adversaires. Bastien Bonnet ajoutait sept points à lui seul 15-3 (14e). Vingtième minute et déjà le tournant du match. Sur une nouvelle attaque Vinoise, Mathieu Besson, un dur à cuire, se faisait couper la poire en deux par Revol qui allait récolter un carton rouge sévère. Pas le temps pour les visiteurs d’en faire un fromage, les guêpes allaient remettre la main à la pâte et provoquer un essai de pénalité 22-3 (23e). Des Saint-Marcellinois pas vraiment dans leur assiette qui allaient quand même parvenir à réduire le score par le demi de mêlée Idda 22-10 (34e). Pas suffisant puisque la défense allait encore passer à la casserole face à des avants bleus et noirs pas encore rassasiés. Fabrice Scalvini était à la conclusion d’un ballon porté 27-10 (40e). Après le trou normand, les trente acteurs revenaient festoyer. Les bleus ciel s’invitaient à nouveau dans la partie, grâce à Saidi 27-17 (51e). Mais les guêpes allaient remettre le couvert pour manger tout cru leur rival. Le huit de devant s’illustrait encore, emmenant cette fois Sevan Baridon derrière la ligne d’en-but 34-17 (54e). Pas le temps de digérer que sur le coup d’envoi, les hommes de Rozand et Magallon revenaient servir la soupe et c’était Mathieu Besson qui allait ajouter la cerise sur le gâteau avec un sixième essai entre les perches 41-17 (56e). Les carottes étaient cuites. Une note salée pour certains, du beurre dans les épinards pour les autres. Une victoire bonifiée qui ouvre mathématiquement les portes des phases finales.

Pour les réservistes, ce n’était pas de la tarte. Il fallait éviter de se faire rouler dans la farine par une équipe B encore en course. Rien n’était fait à la pause, avec un score de 3 à 6, il y avait encore du pain sur la planche. Jean-François Coux l’enfant du pays jouait probablement son dernier match avec l’USV, n’allait pas compter pour du beurre. Il était au fourneau et il emmenait sa brigade pour décrocher une étoile. Un essai de pénalité permettait de prendre la carte en main 10-6 (58e). Ils se retrouvaient dans le pétrin quand Saint Marcellin passait en tête 10-11 (61e). Heureusement, Gaëtan Toller 15-11 (64e) puis Jean-Baptiste Pecheur 18-11 (80e) allaient corser l’addition.

Une fête du rugby par un beau dimanche de printemps et une troisième mi-temps qui laissera des traces lundi matin

La semaine prochaine, on ne va pas se raconter des salades, le plus long déplacement de la saison à Grasse sera un plat plus résistant.